jeudi 16 octobre 2014

Pourquoi les transporteurs acceptent-ils la hausse du diesel?

Alors que l'Ecotaxe version 2 vient définitivement d'être enterrée suite aux menaces de blocage de nos routes par les camions, les transporteurs routiers acceptent désormais la hausse du prix du diesel. Et cela sans la moindre vague. Mais pourquoi une telle différence de réaction?

Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports, a reçu ce matin les représentants des transporteurs routiers. Ces derniers ont donné leur accord de principe que les poids-lourds supportent une hausse du diesel dès 2015. Mesure nécessaire afin de combler les quelques 500 millions de manque à gagner suite à l'abandon de l'Ecotaxe.
D'autres mesures avaient été envisagées, telles que le système de vignette poids-lourds ou la renégociation avec les autoroutes. 

Mais c'est finalement une hausse du diesel qui a été retenue, à la grande joie des transporteurs routiers. Deux principales raisons à ce que cela soit une véritable victoire des camions sur les préoccupations environnementales. D'une part, contrairement à l'Ecotaxe, ce ne sera plus uniquement les poids-lourds qui paieront une partie du coût des externalités  négatives du transport routier, mais tous les conducteurs de véhicules. D'autre part, ce système de taxation supplémentaire sera facilement répercuté sur les chargeurs (sociétés ayant besoins de transport) et donc facilement répercuté sur les consommateurs. Car les variations des prix des carburants sont toujours fixées au préalable de manière contractuelle. Et en plus, on ne peut douter que cette hausse annoncée de la surcharge carburant sera prétexte à augmenter le prix du transport.

Cette mesure est donc doublement négative pour la majorité silencieuse. Car elle leur sera désormais supportée lors qu'ils achèteront le carburant de leur voiture particulière, et car ils paieront cette taxe lors de l'achat de leurs produits de consommation de tous les jours. Et cela ne permet en rien de changer nos habitudes de transport polluant, et n'aide pas le report vers les modes plus écologiques et moins néfastes pour notre santé comme le fluvial ou le rail. 

On parle de GSC dans LA TRIBUNE

Jean-Yves Durance : « Le fluvial peut être durable et rentable »

“La logistique urbaine durable comprendra une combinaison de moyens : fluviaux, ferroviaires, mais aussi des véhicules électriques et aussi des entrepôts intermédiaires de plus petite dimension. “ 

 
 
Jean-Yves Durance Président de la CCIP
Les Trophées 2014 de la mobilité, organisés par le Stif dans le cadre des Assises de la mobilité, viennent de récompenser le projet Ludeb, porté par la CCI Hauts-de-Seine, qui vise au développement des transports fluviaux dans la logistique urbaine sur le marché du mobilier de bureau. Jean-Yves Durance, son président, revient sur ce projet innovant et explique les enjeux d’une logistique durable et rentable en Ile-de-France.
Il y a plusieurs innovations. La première est une innovation de process : nous cherchons à tester de nouveaux schémas multimodaux à partir du fleuve, pour la livraison de marchandises sur le marché du mobilier de bureau. Et pour la première fois, tous les acteurs travaillent ensemble pour appréhender les enjeux de bout en bout : des acteurs économiques (CCI Hauts-de-Seine), le leader du marché de la fourniture de matériel de bureau (Steelcase),  un consultant fluvial (Euroflots), un transporteur (Lena) et un commissionnaire (Green Supply Chain).

Innovation Logistique au port de Gennevilliers

Les 23 et 24 juin 2014 : 2 nouveaux outils logistiques seront présentés aux entreprises de la boucle nord
Initié et financé par la CCI Hauts-de-Seine, la préfecture de la région d’Ile de France, Ports-de Paris et l’Aft-Iftim, le cluster logistique urbaine durable expose 2 caisses mobiles innovantes pour la logistique urbaine,  au 40 route Principale du Port
92230 Gennevilliers (face aux restaurants du port).
 Cluster Logistique Urbaine Durable
Une caisse mobile de 20m3 pour les marchandises manufacturées, (1T à vide – 3.5T de chargement – 7 à 8 palettes)  compatible avec les châssis de poids lourds (du 7.5T au 38T), les cales de péniches freycinet et les grues embarquées. Ses 2 doubles portes permettent le chargement en enfilade de plusieurs caisses sur un plateau de camion Elles sont également empilable par deux et entièrement démontables pour optimiser les trajets retours et le stockage.
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Une caisse mobile isotherme de 2.6 m3 pour les produits alimentaires (200kg à vide 500kg de chargement). Compatible avec les micro-véhicules ridelles des municipalités (espaces verts, voirie) et la plupart des VL pick-up, elle permet d’effectuer de petites tournées en milieu urbain, afin de livrer les repas des personnes dépendantes, des crèches, des petits groupes scolaires, des PME qui ne disposent pas de restaurants d’entreprises. Refroidie par carboglace elle peut également livrer les produits secs, frais et surgelés aux clients du e-commerce alimentaire, aux restaurants et aux traiteurs.
Un service de livraison route-fleuve, porte à porte, adapté à la logistique urbaine des produits manufacturés et alimentaires sera expérimenté d’ici à la fin 2014.

Le Transport de marchandises par voie fluviale

Cela fait maintenant vingt ans que le transport national de marchandises a augmenté de 40% en France. Ces transports sont à l’origine d’impacts environnementaux importants ; ce secteur est responsable à lui seul de plus de 17% des émissions de CO2 en France.

Pour réduire la pollution due au transport, il est plus judicieux d’opter pour des modes de transport plus respectueux de l’environnement ; tel que le transport fluvial ou le transport par rail. Concernant l’effet de serre, les émissions de CO2 du secteur fluvial varient de 21,5 à 44,3 gCO2/t.km ce qui le place en meilleur position que le transport routier avec ses 79 gCO2/t.km.
Ainsi, les émissions de CO2 du transport fluvial sont 2 à 4 fois plus basses que celles du transport routier sur une distance comparable.
En plus, le transport de marchandises fluvial propose des prix attractifs par rapport au transport routier (deux à quatre fois moins cher), il permet une optimisation logistique compatible avec la logique de livraison « juste à temps ».

vendredi 20 décembre 2013

Le Canal Seine-Nord prend un nouveau départ

"Une semaine après la remise du rapport du député Rémi Pauvros concernant la mission de reconfiguration du Canal Seine-Nord Europe, Frédéric Cuvillier a tenu hier un point presse pour annoncer ses premières décisions concrètes, mais aussi marquer la volonté du gouvernement de ne pas abandonner cet enjeu majeur en matière de politique fluviale. 



canal Seine Nord Europe - Green Supply Chain
Ce qui est sûr, c'est que le dispositif initial du partenariat public privé est définitivement abandonné (les dispositions d'indemnisation ont été mises en oeuvre) au profit d'une maîtrise d'ouvrage publique, jugée plus flexible et plus économique (le coût total du CSNE, initialement de 4,5 Mds€ était passé à 7 Mds€, avec des frais financiers de 1,5 Mds€). La reconfiguration du projet (réutilisation d'une partie du canal du Nord, révision ou renvoi à plus tard de certains projets au niveau d'écluses et de biefs, développement des plates-formes multimodales confié aux Régions et collectivité territoriales) permet par ailleurs d'envisager des économies d'au moins 600 M€, soit 10% du coût initial du projet. 


canal Seine Nord Europe - Green Supply Chain
Ce qui change la donne, c'est la perspective d'une subvention de l'Union européenne « jusqu'à 40% » (elle n'était que de 6,2% dans le projet initial sous l'ancienne majorité). Cette « éligibilité», confirmée par le commissaire européen aux transports, Siim Kallas à Tallin le 17 octobre dernier, implique que le dossier complet soit soumis en 2014 à la Commission européenne. « C'est un travail considérable » a reconnu le Ministre délégué aux Transports, qui a demandé à VNF d'être à la manœuvre pour définir dans le détail quelles sont les opérations d'accompagnement complémentaires sur les bassins de la Seine, de l'Oise et du Nord-Pas de Calais, qui pourraient s'intégrer au projet global CSNE (et seraient donc théoriquement éligibles au taux de subvention européen à hauteur de « jusqu'à 40% »). Le financement de ces opérations complémentaires devra également être recherché dans le cadre du prochain CPER 2014-2020, en cours d'élaboration.

Les travaux du CSNE pourront-ils commencer en 2015 comme l'estime le rapport Pauvros qui estime possible une ouverture du tronçon central en 2022 ? Même s'il souligne qu'il y reste encore beaucoup de travail, Frédéric Cuvillier affirme qu'un certain nombre de travaux « notamment ceux d'accompagnement » devraient pouvoir effectivement démarrer en 2015. La première des urgences est de mettre en place, en lien étroit avec VNF, une mission administrative sur le projet (dont les conclusions seront attendues fin 2014), avec un rendu intermédiaire en vue de déposer un dossier de subvention à l'Union européenne. Elle aura pour objectif d'approfondir le montage du projet  et de faire des propositions opérationnelles sur sa gouvernance, son économie générale, son cofinancement, son périmètre. Elle devra également « apprécier les engagements financiers des collectivités territoriales (état, collectivités locales confondues) », conclure avec ces dernières « un protocole d'intention de financement » et rechercher des financements complémentaires auprès des partenaires flamands et wallons. Dernier point et non des moindres : la reconfiguration du projet CSNE va nécessiter une modification de la déclaration d'utilité publique (qui devrait prendre entre un an et un an et demi de l'aveu même du Ministre) ainsi qu'une démarche réglementaire liée au code de l'environnement. Toutes ces opérations devraient être réalisées « dans les meilleurs délais ». « Il faut considérer que l'ambition fluviale s'inscrit dans la durée, pas en quelques années, nous faisons ce que d'autres ont mis plusieurs décennies ou siècles à réaliser » a d'ailleurs fait remarquer Frédéric Cuvillier".JLR

Sources : Newsletter Supply Chain Magazine

jeudi 5 décembre 2013

Trophées de l'Innovation Logistique Fluviale 2013 : Green Supply Chain

Le 28 novembre dernier, à Lyon, l’entreprise Green Supply Chain a remporté le trophée de l’innovation fluviale lors du  salon Riverdating 2013. 

Riverdating est l’unique convention d’affaires européenne dédiée au transport fluviomaritime. Cet évènement permet aux chargeurs et aux fournisseurs de se rencontrer en rendez-vous d’affaires individuels.                              

De plus ce salon organise le concours de la meilleure innovation logistique fluviale. Lors de cette compétition, les entreprises doivent exposer leurs initiatives, leurs réalisations ou leurs projets favorisant le report modal vers la voie d’eau.
Cette année c’est donc Green Supply Chain qui a remporté cette compétition grâce à son innovation en matière de développement durable dans le domaine de la logistique.                                                  
Cette innovation réside dans le fait de proposer des alternatives plus respectueuses de l’environnement que le transport routier, en optant plutôt pour le transport fluvial. De plus la société calcule les émissions de CO2 et propose une compensation carbone pour chaque transport.



Green Supply Chain propose un package à ses client, comprenant l’organisation du transport maritime et dédouanement, le post-acheminement fluvial, le transport routier des derniers kilomètres, le calcul CO2 du transport (avec gains via le fluvial) et enfin la possibilité de compenser les émissions de CO2 du transport grâce à des projets de reboisement.
Etant commissionnaire de transport, Green Supply Chain a réalisé son projet en partenariat avec Logiseine (transport combiné fluvial) et Pillet (transport maritime, dédouanement).

Si vous souhaiter obtenir de plus amples informations vous pouvez consultez son site internet : www.greensupplychain.fr

Le Cluster Logistique Urbaine Durable à Pollutec 2013

Le salon Pollutec qui se déroule actuellement jusqu'à vendredi au Parc des Expositions de Villepinte réunit près d'un millier d'entreprises autour des problématiques de recyclage, de transition énergétique et de Green business. C'est le salon des éco-technologies, de l'énergie et du Développement durable. Un regroupement d'entrepreneur sur le plan écologique et technologique. 



Un des temps forts de la première journée fut la présentation du Cluster Logistique Urbaine Durable de la CCI 92. Cluster qui met actuellement en place l' expérimentation de transfert modal programmée pour 2014 en Idf, pour la société Steelcase, leader mondial du mobilier de bureaux. Steelcase est une entreprise qui développe une vaste gamme de mobilier et d'accessoires de bureaux, innovants et respectueux envers l'environnement. Ils produisent leurs mobiliers à Strasbourg mais l'un de leur principaux marché français se situe à Paris et ses alentours. Alors qu'actuellement une grande partie de leur production voyage par camion entre l'Alsace et l'Idf, ils ont fait le choix de réduire leur empreinte environnementale et d'optimiser leur schéma logistique en ayant recourt au transport fluvial.
Le Cluster leur apporte donc une réponse à cette problématique en rassemblant l'ensemble des acteurs pouvant mettre en place un report modal : bateliers, institutionnels, infrastructures, bureaux d'études... 
Initié et financé par la CCI Hauts-de-Seine, la préfecture de la région d'Ile de France, Ports-de Paris et l'Aft-Iftim (formation logistique), le Cluster Logistique Urbaine Durable a pour vocation d'expérimenter et de développer de nouvelles solutions de transport des marchandises vers et dans les communes de la zone dense métropolitaine. 
Ce pôle économique d'excellence à vocation internationale, porté et animé par la CCI Hauts-de-Seine, implanté sur le territoire nord du département des Hauts-de-Seine, vise à soutenir les orientations du Grand Paris, c’est à dire concevoir une métropole innovante, solidaire, durable et attractive. La démarche, centrée sur l’expérimentation, doit se traduire par des actions concrètes, locales, à court /moyen terme et créatrices de valeur pour les entreprises. 
Au sein de ce Cluster et sur ce projet, Green Supply Chain, start-up du transport écologique de marchandises, assurera les études d'impacts sur l'environnement (calcul des émissions de CO2, gains écologique du transport fluvial...) et se chargera de réaliser la compensation des trajets afin d'avoir un transport neutre carbone qui ne participe pas à l'effet de serre.